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« Jeux de lettres, réalité augmentée et violence affichée »

  • mars 22, 2019
  • Travaux

Séances du séminaire « Du trait à l’écrit » – Mars 2019

Jeux de lettres, réalité augmentée et violence affichée

Dominique-Anne Offner

Dans la suite de notre progression dans l’élaboration du trait, dans l’amorce de l’écriture, dans la véritable gestuelle qui est à faire là, tant elle mobilise le corps dans son entièreté, je continue à vous proposer des vidéos, des images, au fil de mes recherches.

Ce que je constate déjà, c’est que chacun s’approprie l’écriture, qui pour avoir les mêmes bases formelles, sera dite « mon écriture », qui ne ressemblera en rien à celle de mon voisin. Ceci est autant lié à l’outil choisi pour écrire qu’à notre façon de faire corps avec cet instrument. L’art de la calligraphie est difficile, le street-art, aussi ! Rappelons simplement que le street-art n’est pas un mode d’expression autorisé partout : en plus de la difficulté de peindre en plein-air, sur une surface qui sollicite le corps dans sa pleine envergure, il faut faire vite et ne pas se faire prendre par la police : tension supplémentaire à gérer. D’où une certaine difficulté à lire ce qui est écrit. La lecture devient déchiffrage : il y a quelquefois superposition d’intentions. Ce qui est repris pour être modifié, s’appelle un « repentir » dans le langage des peintres.

une calligraphie latine : la Caroline : https://youtu.be/Km7gawnnQjI 

une calligraphie arabe : https://youtu.be/xHicCXHeGJE

Les outils posés à droite : un porte-plume avec une plume, une calame (bambou taillé en biseau), de l’encre aquarelle et dans la main de l’artiste, un feutre. 

du street-art à Strasbourg : https://youtu.be/ZbzQzyDedr8 

Et encore : https://youtu.be/02PL3s5n6ww

 

Dans les nouvelles formes d’écriture, la réalité augmentée :

 https://www.am-cb.net/projets/xyzt?fbclid=IwAR2xNkKLx7zM9YEhqyp8ojpLpysm2doVKLfxGAWLY90Vy9LV15CpJbdM0Mk 

Ce qui donne de nouvelles formes d’expositions : https://vimeo.com/209057959 

Quand nous sortons du domaine de l’art, des expositions, des travaux de recherche, et que nous sommes  à nouveau dans la rue, la violence des contenus peut surprendre.

Dans le « tag » dont George-Henri Melenotte nous a proposé le déchiffrage, il est fort possible que des débuts de tags aient pré-existé. En effet, le graffeur qui a eu le temps d’écrire son message, a du composer avec des éléments qui ne lui sont pas familiers, ou  qui ne correspondent pas au contenu de son message.

L’arc de triomphe de la porte d’Aix à Marseille a été « dégradé » lors du 17ème week-end des Gilets Jaunes, en mars 2019. Il y a beaucoup à déchiffrer.  

       

Ce sont des tags qui n’ont rien d’amusant. Ils délivrent des messages qui sont d’une autre nature. Politisés, certes, mêlés de haine, de sarcasmes, de violence, d’homophobie,  …

« En 1969 à Paris, comme à son habitude, l’artiste Jacques Villeglé se promène dans la capitale. S’il a tout l’air d’un flâneur, il garde pourtant l’œil ouvert, à l’affût d’un bout d’affiche qui pourrait intégrer une œuvre future.

Mais ce jour-là, Villeglé s’apprête à faire une découverte qu’il n‘est pas près d’oublier… En effet, au détour d’un couloir de métro, l’artiste tombe nez à nez avec un slogan hostile au président américain Nixon. Il s’agit d’un graffiti surchargé de symboles. Là, une croix gammée. Ici, une croix de Lorraine. Et dans le coin, une autre croix encore, celtique cette fois ? Stupéfait, Villeglé se rend compte de la force des messages qui couvrent les murs de Paris au lendemain de mai 68.

L’artiste décide alors de s’inspirer des inscriptions sur les murs pour créer une œuvre originale : l’alphabet « sociopolitique ». Et cela donne une bien étrange typographie !
Les lettres fusionnent avec des motifs simples et deviennent elles-mêmes des symboles reconnaissables. Le « A » cerclé renvoie à l’anarchie, le marteau et la faucille communistes dessinent le “G”, le dollar donne le « S »… «   Extrait d’un article dans Artips,2019.

Jacques Villleglé, L’Alphabet de la guérilla, 1983, peinture à la bombe sur toile synthétique, 126 x 166 cm, Fonds national d’art contemporain, Ministère de la culture et de la communication, Paris.

Dans ces écritures que chacun s’approprie, et qui s’affichent dans le domaine public, ce sont aussi bien les manifestations de rues que les réseaux sociaux qui sont privilégiés. Il peut aussi être question d’amour et de curieuse façon, dans des modes d’expression  contemporains.

     

Journée Internationale pour le Climat – Paris – Mars 2019

Journée Internationale des droits des Femmes – 8 Mars 2019 – Strasbourg

Sur Facebook. Le « mur » n’a pas le même sens.

Lacan parle de triskel, et nous ne pensons pas forcément au même. Les images vont suivre. Le Triskell est un symbole celtique à trois branches. Il y a plusieurs interprétations de ce symbole.

 

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            Bretagne.com

         pastedGraphic.png                Interprétation

La première, la plus courante, est que les trois branches représentent l’Eau, la Terre et le Feu.

Mais d’autres disent qu’il s’agit du Ciel, de la Terre et de l’Eau.

Une autre interprétation possible est que les branches symbolisent les trois principaux dieux de la religion celtique : Lug, Ogme et Dagda. Certains disent encore que les branches symbolisent le sommeil, le rêve et l’éveil. D’autres disent qu’il s’agit du cycle de la vie : enfance, vie adulte, vieillesse peut aussi symboliser le passé, le présent et le futur. Certains se demandent aussi si, tout simplement, le Triskell ne serait pas inspiré du trèfle !

Symbole

Le Triskell, avec ses courbes, est symbole de dynamisme, d’enthousiasme, contrairement aux croix figées. Les branches d’un Triskell doivent toujours tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, qui est le sens sacré (paix). Lorsque les branches d’un Triskell ne tournent pas dans ce sens-là, on dit que c’est signe de guerre ou de conflit (sens maléfique). En tout cas, ce qui est sûr c’est que le Triskell est devenu le symbole Interceltique le plus rependu.

Origine

Son origine est très ancienne, il est antérieur à -400 av JC… C’est un symbole qui a toujours été très utilisé par les celtes pendant le second âge du fer ou Tène (Ve – IIe siècle av. J.-C.), le triskèle a des origines plus anciennes remontant au Néolithique.

Après être un temps tombé dans l’oubli, ce motif est réapparu à la fin du VIe siècle dans l’art Mérovingien, avant d’être à nouveau abandonné sauf en Irlande, où il est resté présent sur de nombreux monuments et enluminures.

Evolution

Dans les années 1914, le triskell a été redécouvert en Bretagne. Il a notamment été utilisé dans des revues nationalistes, puis adopté par le Parti national breton qui en a fait son insigne en 1940. 

Dans les années 1970, le renouveau de la musique celtique et le succès d’artistes comme Alan Stivell ont contribué à faire connaître ce motif, en Bretagne puis dans toute la France.

Aujourd’hui, le triskèle est fortement associé à la culture bretonne et à la promotion touristique de cette région.

Ce motif est également devenu populaire sous forme de tatouage et de bijoux d’inspiration celtique / druidique / bretonne. 

pastedGraphic_1.png          

Séance du 17 janvier 1978

Zéro et un, pris comme deux consistances.Trouage, coupure et retournement.Et moments d’exposés et de tâtonnements incontournables : en sortir quelque chose.A partir du corps, plus précisément, je me pose la question de la représentation possible de l’oeil, de la main, de l’intelligence qui se déplace au bout des doigts pour écrire. En trouver les articulations.

EMBOITÉS OU ENLACÉS : 

Extrait de la séance.

« Alors, ce qui est la même chose, c’est ça : deux tores, deux tores enlacés. Et ça c’est deux tores enlacés… 

LACAN – Ceux-là ne sont pas enlacés, ils sont l’un à l’intérieur de l’autre.

Pierre SOURY – Ah bon ! Bon, bon… J’avais cru que c’était ça. Ah bon… il s’agit des deux tores : du noir et du rouge ? Alors là il s’agit de deux tores emboîtés : un noir et un rouge emboîtés ici. Ici de deux tores emboîtés, et ici de deux tores enlacés. 

LACAN – C’est ça qui dans les catégories n’est pas maîtrisé, dans les catégories d’enlacement et d’emboîtement. J’essaierai de trouver la solution. Mais ceci est proprement semblable à l’enlacement. L’enlacement est différent ! »

Encore un peu de travail, et je pourrai m’en approprier quelque chose !

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